Histoire du cinéma – 2e partie : La photographie
La persistance rétinienne | ||
Le cinéma n'est pas capable, |
Une des observation qui participa à la création du cinéma, est cette particularité physiologique de l'œil humain connue sous le terme de « persistance rétinienne ». Lorsque nous regardons un objet, son image se forme sur la rétine, « surface sensible » à la lumière qui tapisse le fond de l'œil. L'image ainsi captée par la rétine met une fraction de seconde à disparaître. De nombreux instruments furent construit sur ce principe, du simple thaumatrope (2 images tournant autour d'un axe) au praxinoscope à miroirs d'Émile Reynaud. En 1831, le Belge Joseph Plateau, commercialisera avec un certain succès, un « jouet optique » le phénakistoscope :
comme sur l'animation ci-dessous : Comme on peut le comprendre sur cet exemple, le cinéma n'est pas capable, en lui même, de reproduire un mouvement continu, mais seulement quelques extraits figés de ce mouvement. C'est au cerveau humain qu'est laissé le soin de recréer le mouvement dans son intégralité… Une quinzaine d'images par seconde, permettent de le « leurrer », mais 30 donnent une meilleure fluidité cinétique. • 1798 : Etienne-Gaspard Robert fit la première présentation à Paris de sa Fantasmagorie au Pavillon de l'Echiquier. Sa lanterne magique sur roulettes, le Fantascope, équipé de 2 objectifs lui permettait de faire des travellings, des fondus-enchainés et tout ça avec l'auto-focus ! • 1889 : Le théâtre optique, permet de projeter sur un écran une animation à l'intérieur d'un décor fixe, via deux lanternes magiques. C'est avec le théâtre optique qu'Émile Reynaud projette en public les premiers dessins animés, alors appelés pantomimes lumineuses, à partir d'octobre 1892 et jusqu'en 1900, au Musée Grévin. Il est accompagné au piano par Gaston Paulin qui compose les musiques. |
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Les ancêtres de la photographie | ||
Les plaques de verre sont parfois munies de petits mécanismes permettant d'animer partiellement l'image. |
Le premier « vrai ancêtre » du cinéma est peut être la camera obscura, décrite par Aristote 350 ans av. J.C., elle aboutira bien plus tard à la lanterne magique, et aux premières chambres photographiques. Mais il faudra attendre la rencontre de deux domaines du savoir pour que naisse la photographie : la physique (mécanique et optique) et la chimie (film et bains de développement). Principe de la camera obscura Principe de la lanterne magique |
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Les premiers pas de la photographie | ||
Elle consiste dans la reproduction spontanée des images de la nature |
• 1826 : Les alchimistes du moyen-âge avaient déjà observé le noircissement des sels d'argent à la lumière. Mais il faudra attendre 1826 et Nicéphore Niépce, pour que la première photographie voie le jour… La surface photosensible était une plaque d'étain enduite de bitume de Judée (goudron). Le procédé est assez rudimentaire et tiré de techniques d'imprimerie. Après exposition dans la camera obscura, la plaque est rincée dans un bain d'essence de lavande. Le bitume de Judée est éliminé sauf là où il avait été directement exposé à la lumière et donc "cuit". Le temps d'exposition de + 8 h en plein soleil rendait le procédé inutilisable en photographie courante et l'instabilité à la lumière des vues obtenues, le fit vite abandonner. • 1835 : Louis Daguerre. invente le le daguerreotype, procédé sur plaque en cuivre sensibilisée à l'iodure d'argent, permettant de photographier tout type de scènes, avec des poses de "seulement" quelques minutes… Le procédé donne une image positive directe, d'une remarquable conservation dans le temps mais à exemplaire unique. Daguerre écrit au sujet de son invention : « Elle consiste dans la reproduction spontanée des images de la nature reçues dans la chambre noire, non avec leurs couleurs, mais avec une grande finesse de dégradation de teintes. » Le procédé est toujours utilisé de nos jours par quelques artistes. • 1840 : William Henry Fox Talbot qui menait des recherches parallèles à Niépce et Daguerre, invente le calotype, premier procédé « négatif-positif » qui permet le tirage multiple, puis plus tard l'agrandissement, et donc la diffusion illimitée des photos. Cependant, le calotype ne rencontra pas un succès immédiat, car breveté et soumis à des droits d'utilisation élévés. • 1876 : Pour capturer le galop d'un cheval de course, Eadweard James Muybridge mit au point une expérience : le long d'un champ de course, il plaça 12 appareils photographiques espacés régulièrement qui se déclenchèrent automatiquement au passage du cheval. Il obtint ainsi un mouvement décomposé en 12 photographies. (ci-contre) |
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